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MOBILISATION DE SOUTIEN A AMITI ET AUX TRAVAILLEUR(E)S SANS-PAPIERS HAITIENS

DEVANT LE CONSULAT D’HAITI VENDREDI 16 OCTOBRE.

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jeudi 22 octobre 2009, par PAFHA


Par Jean-Claude Amara de l’organisation : Droits devant !! (amara@droitsdevant.org)

Dans la continuité de la campagne "Racket sur le travail et les cotisations des travailleurs sans-papiers" lancée en septembre 2008 par Droits devant !! et 42 organisations, un rassemblement a été organisé vendredi 16 octobre au consulat d’Haïti à Paris.

Neuf consulats (Algérie, Mali, Maroc, Mauritanie, Tunisie, Burkina Faso, Madagascar, Cameroun, Congo) ont déjà été interpellés sur leurs responsabilités concernant la délivrance des laissez-passer qui provoquent les expulsions de compatriotes sans-papiers, rendant ainsi ces consulats complices du racket que pratique l’état français sur les cotisations versées en pure perte par les travailleurs sans-papiers, à commencer par les expulsés du territoire.

Haïti, qui subit une pression très forte du gouvernement français pour ratifier avec lui l’accord de réadmission qui obligera le consulat d’Haïti à délivrer encore plus de laissez-passer d’expulsion des sans-papiers haïtiens en France (en Métropole, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique) ne doit pas signer cet accord léonin.

C’est pour cette raison, qu’en soutien à l’association haïtienne AMITI et plusieurs dizaines de sans-papiers haïtiens, nous nous sommes rassemblés (Solidaires, Droits devant !!, ATTAC, RESF...) ce vendredi 16 octobre devant le consulat d’Haïti à Paris.

Une délégation composée de l’association AMITI, Droits devant !! et RESF a été reçue à cette occasion par le ministre conseiller, M. BELIZAIRE. Celui-ci nous a affirmé que le gouvernement haïtien n’avait toujours pas signé l’accord et qu’il allait de toute façon prendre tout son temps pour étudier attentivement celui-ci.

Il a rajouté que, personnellement, il soutenait notre mobilisation et prendrait les mesures nécessaires pour ne pas délivrer inconsidérément les laissez-passer d’expulsion. Il nous a confirmé que les pressions du gouvernement français étaient particulièrement appuyées.

C’est donc une rencontre à nouveau positive que nous avons eu avec le consulat d’Haïti qui, conjuguée aux neuf autres, permettra probablement de freiner encore plus les expulsions de sans-papiers et contrarier en profondeur cette obsession malsaine, bassement électoraliste, du chiffre qui doit probablement hanter les jours et les nuits de Besson et consorts.

Les conséquences de la campagne racket sont en effet notoires quant à la baisse sensible de ces laissez-passer, plusieurs consulats interpellés faisant désormais de la "résistance".

Suite à cette mobilisation, le gouvernement du Mali a par exemple refusé de signer l’accord de réadmission que Hortefeux hier, Besson aujourd’hui, ont pourtant tenté à cinq reprises d’arracher.

La campagne Racket, après avoir aussi occupé l’URSSAF, manifesté à la CNAV, va amplifier ses actions pour mettre un terme à cette spoliation inacceptable sur le dos des travailleur(e)s sans-papiers, qui rapporte aux alentours de 2 milliards d’euros annuellement à l’état français par le biais de la récupération des cotisations et des impôts versés par ces travailleurs, dont aucun ne bénéficiera en retour des dividendes.

PROCHAINE REUNION : JEUDI 29 OCTOBRE A 18 H 30 A DROITS DEVANT 44, RUE MONTCALM - 75018 - PARIS